Découvrez l'interview exclusive d'Aiden Thomas, avant la sortie de Cemetery Boys le 15 avril !

 

1. Pouvez-vous vous présentez rapidement ?

Bonjour ! Je m’appelle Aiden Thomas et je suis un·e auteurice transgenre et latinx qui écrit de la fiction young adult.

 

2. Pouvez-vous présenter rapidement votre roman pour les personnes qui ne l’ont pas encore lu ?

Cemetery Boys est une histoire de fantômes, qui se change en comédie romantique, avec pour personnage principal Yadriel – un garçon trans qui essaie de prouver à sa famille et à sa communauté de brujx qu’il est un vrai brujo, mais, parce qu’il est trans, ses proches ne sont pas convaincus que les rites de passage traditionnels fonctionneront pour lui. Déterminé à leur montrer qu’ils ont tort, Yadriel se lance seul dans le rituel des quinces et invoque accidentellement Julian Diaz, le bad boy qui hante son école. Yadriel et le fantôme sont coincés ensemble jusqu’à ce qu’ils découvrent ce qui est arrivé à Julian pour que ce dernier permette à Yadriel d’envoyer son esprit dans l’au-delà.

 

3. Pourquoi avez-vous décidé d’écrire une histoire de fantôme ?

Enfant, j’étais obsédé·e par les histoires qui font peur, surtout celles de fantômes. Quand j’étais petit·e, Casper, où une jeune fille emménage dans une maison hantée et y rencontre un fantôme du nom de Casper, était mon film préféré. C’est un film vraiment drôle, avec beaucoup d’humour et une pincée de romance. Ça a été une grande inspiration pour Cemetery Boys.

 

4. Comment vos personnages principaux sont-ils nés ? Ils sont tellement uniques dans leur manière de s’exprimer et de vivre cette aventure !

Pendant la création de l’intrigue de Cemetery Boys, je voulais écrire un livre que j’aurais aimé avoir quand j’étais enfant. Je voulais que Yadriel soit le reflet de mon propre vécu, c’est pour ça qu’il est mexicain et cubain, transgenre et gay. Sur le papier, Yadriel ressemble énormément à l’enfant que j’étais, mais en beaucoup plus courageux.

Yadriel est anxieux et timide, alors quand le moment est venu de créer son crush, je savais qu’il fallait non seulement que ce soit quelqu’un qui fasse exploser sa bulle, mais aussi quelqu’un qui lui accorderait le soutien et le réconfort qu’il n’a jamais reçu de la part de sa famille. Et c’est comme ça que Julian a été inventé ! Son dynamisme et son assurance aident Yadriel à se sentir à la fois plus courageux et plus sûr de lui tandis que le calme de Yadriel permet à Julian de mieux gérer sa colère. Julian était un personnage très cool à écrire parce qu’il est chaotique et prend beaucoup de place.

5. Comment avez-vous choisi les noms de vos personnages ?

Pour tout vous dire, j’avais déjà les noms des personnages de Cemetery Boys avant même d’avoir une intrigue digne de ce nom ! À l’époque, j’avais tweeté pour demander à d’autres auteurices s’iels avaient des prénoms qu’iels aimeraient utiliser dans un roman, sans toutefois s’y résoudre, parce que ces noms ont une grande trop importance à leurs yeux. J’ai dit que Yadriel et Julian était deux de mes prénoms favoris, et une des éditrices de Swoon Reads (ma maison d’édition américaine) m’a encouragé à utiliser les deux pour Cemetery Boys ! Par chance, le livre a fonctionné, je pense avoir réussi à leur rendre justice !

 

6. Il semblerait que vous ayez créé une belle communauté avec Cemetery Boys, aviez-vous imaginé qu’une telle chose se produirait ?

Pour être honnête, je n’avais JAMAIS imaginé que Cemetery Boys connaîtrait un aussi grand succès ! Je pensais sincèrement que ce serait un roman discret. Mon objectif était d’atteindre ne serait-ce qu’une seule personne, et qu’elle se sente reconnue ; si c’est le cas, alors, j’ai fait mon boulot. Le succès du roman a dépassé de loin mes rêves les PLUS FOUS ! À chaque fois que j’atteins un nouveau pallier, que je reçois une nouvelle critique ou qu’on m’envoie un fanart, ça devient la chose que la plus incroyable qui me soit jamais arrivée. Je suis constamment abasourdi·e par cette expérience, et tellement reconnaissant·e !

 

7. Vous avez écrit un livre qui participe à normaliser la représentation des personnes queer et latinx dans les romans young adult. Qu’est-ce que cela vous fait de savoir ça ? Était-ce l’une de vos motivations lors de l’écriture du roman ?

La représentation est primordiale et peut sauver des vies chez les jeunes queer et latinx. C’était aussi très important pour moi d’écrire l’histoire de Yadriel, car je voulais un livre dans lequel les jeunes queer, trans et latinx pourraient se voir eux-mêmes sous les traits de puissants héros. Là, tout de suite, ces jeunes vivent dans un monde où iels reçoivent beaucoup de haine et de violence. Je voulais écrire un livre sympa, avec des représentations positives, dans lequel iels pourraient s’échapper. Je voulais qu’iels se sentent aimé·e·s et soutenu·e·s pour qui iels sont.

 

8. Cemetery Boys est sorti en italien, en espagnol, en allemand… et paraîtra tout bientôt en français chez ActuSF. Qu’est-ce que ça fait de voir son roman voyager si loin ?

C’est incroyable, et tellement fou ! Je suis vraiment ravi·e que Cemetery Boys puisse être lu et partagé dans toutes ces langues, tous ces pays, toutes ces cultures. J’adore recevoir des messages de mes lecteurices en dehors des États-Unis, qui me disent à quel point ils ont aimé le roman !

 

... Et découvrez la fin de cette interview le 12 avril sur le site ActuSF.com !